A qui se fier ?
Notre gouvernement, comme tous les gouvernements, est divisé entre majorité et opposition.
Et comme partout, sauf cas exceptionnels, il suffit que l’une des deux parties propose quelque chose, pour que systématiquement l’autre trouve tous les arguments possibles et imaginables pour argumenter en sens diamétralement opposé.
Si on appelle la minorité « l’opposition », c’est pour s’opposer, et elle s’oppose, j’en ai déjà parlé (cliquez ici).
Ceci dit, cette semaine nous en avons encore une fois l’exemple.
Depuis les divers « incidents » qui ont touché nos centrales nucléaires, notre gouvernement se déchire, majorité contre opposition, sur la question des centrales.
Ceci, entre-autres, en fonction de la nature de la longueur et de la profondeur des fissures qui ont été relevées dans ces grosses marmites que sont les cuves d’acier formant le cœur de nos centrales.
La question est simple : Sont-elles aptes, oui ou non, à continuer à nous rendre leurs dangereux services ?
Des Services qui, entre-autres il faut en tenir compte, permettent au gouvernement de toucher les plantureux émoluments que lui verse la société exploitante,
Ou plutôt, faut-il les envoyer à la ferraille ?
La majorité argumente en faveur de la continuation, mais, naturellement, l’opposition, elle, s’y oppose.
Et comme chaque partie fait valoir des arguments aussi crédibles et incontestables les uns que les autres, que doit penser (ou gober) le citoyen lambda ?
Ceci d’autant plus que le journal Le Soir, publie ce samedi un article qui rend encore plus ardu le jugement du citoyen.
On y apprend que le gouvernement, celui qui nous dit (ou nous fait croire) que les centrales sont encore aptes à nous rendre de bons et loyaux services, toutes fissurées qu’elles soient, viens de prendre une décision à travers son agence fédérale de contrôle nucléaire.
Celle, de revoir le plan d’urgence en cas d’accident nucléaire pour y inclure la distribution d’ une pilule d’iode, mais cette fois, pour chaque belge ! ! !
Bon, on nous dit d’un côté que nos centrales sont encore bonnes pour des années mais, alors qu’il n’en avait jamais été question, on envisage une distribution de pilules, cette fois sur tout le territoire.
Jusqu’ici des précautions n’étaient prises que dans un rayon de 10 ou 20 km de chaque centrale.
NON, il n’y a pas de danger mais c’est après ce « fissurage » qu’on prévoit tout d’un coup ces précautions. Vous avez dit bizarre ?
Non, il n’y a pas de cancer, mais on prépare la chimio !
Tiens vous, à propos, quelle décision prendriez-vous ? (voir ma dernière brève - cliquez ici)
Jo