Philippe, mon « rédacteur en chef » ne cesse de me rappeler que mes brèves devraient surtout être basées sur la vie wellinoise, la presse de grande diffusion se chargeant des nouvelles nationales et internationales, et que leurs chroniqueurs sont là pour les commenter.
Je suis d’accord, mais il faut avouer que l’actualité wellinoise ne me donne que peu de choix et de possibilité de commentaires.
Ces deux dernières semaines par exemple où la majorité de la Belgique s’est trouvée à un moment ou l’autre les pieds dans l’eau : à Wellin, pas la moindre petite inondation, les égouts n’ont même pas refoulé, rien à dire. Avouez c’est quand même pas de chance !
J’ai vu sur Facebook qu’à Smuid, on recherchait un gros chien disparu depuis près d’une semaine, rien de ce genre non plus à Wellin.
J’espérais une fuite dans les questionnaires des examens aux classes de forêt, nada.
Une fois au moins on avait eu un fait d’importance nationale à Wellin : la découverte d’une culture de cannabis sur notre territoire ! C’était il y a deux ans, et depuis plus rien de cette importance.
Nos souverains, carnavalesques, eux, se comportent de manière exemplaire, pas de roi se découvrant une fille ou un fils caché, pas de reine qui outrepasse son rôle. Pas non plus le moindre fonctionnaire qui pique l’un ou l’autre million d’euro dans la caisse, ni de politicien qui se mélange les pinceaux à la TV en décortiquant son budget.
Faut avouer…c’est pas drôle toutes les semaines !
S’il y avait au moins sur le territoire quelques tunnels en ruine, un champ d’aviation ou un circuit de kart qui font du bruit, des embouteillages dans les rues, un piétonnier mal fichu ou l’une ou l’autre discothèque qui décibelise à tout va, mais non, rien de tout cela à Wellin qui au moins me donnerait matière à l’une ou l’autre brève bien sentie.
Mais finalement en y réfléchissant, quand il y a si peu à dire sur un village, et même si ça me complique la vie pour trouver de la matière pour mes brèves, c’est bien la preuve que Wellin est tout simplement un village où il fait bon vivre, non ?
Jo