Vous trouverez ci-dessous un texte rédigé par une personne fréquentant la MACA de Wellin. Rappelons que cette "Maison d'Accueil Communautaire des Aînés" a du fermer ses portes depuis le 12 mars dernier en raison de la crise sanitaire. Il s'agissait en effet de protéger les personnes susceptibles de développer les symptômes les plus graves de cette maladie. Mais le temps commence à paraître long d'autant plus que, on vient de l'apprendre, la MACA ne rouvrira pas avant l'année prochaine. Bon courage à tous celles et ceux qui fréquentaient assidûment ce lieu d'échanges, d'activités et de convivialité...
"Copines et copains de la M.A.C.A.,
Le verdict vient de tomber aujourd’hui, c’est confirmé, la M.A.C.A restera fermée minimum jusque la fin de l’année.
Que de rencontres et de festivités en 2020 nous avons ratées. Francis, notre anniversaire en décembre, nous pouvons l’oublier, comme tous ceux que nous avons loupés depuis février. Espérons qu’en 2021 nous pourrons rattraper tout ce qui nous est passé sous le nez. Au programme, cette année : 2 barbecues, 2 repas de fête de fin d’année et que de parties de cartes à jouer.
Nous comprenons que les portes restent fermées tant qu’une solution n’est pas trouvée. Peut-être faudrait-il nous donner quelque chose pour ne plus déprimer. Quant à Dominique et ses collègues, espérons qu’ils se seront bien ressourcés. Quand l’heure de la reprise aura sonné, chacun d’entre nous sera stimulé. Beaucoup de choses à raconter et surtout n’oublions pas de chahuter.
Alors, Domi et les bénévoles, de patience vous devrez être armés. Nous ne sommes ni butés, ni obstinés pour oublier qu’il y a des cas bien plus désespérés, mais nous les personnes âgées, la solitude commence à nous peser. Soyons heureux, dans notre groupe, personne ne nous a quittés, emporté par le Covid mais nous nous sommes bien accrochés et sommes bien confinés.
Tous, nous savons qu’Agnès nous a laissés et Dieu sait le vide qu’elle va nous imposer. Agnès, tu étais un pilier. Ce 4 août, Joseph, tu nous as largués. Je sais que le repos, tu l’as bien mérité. Ta gentillesse et ta sérénité vont nous manquer. Agnès et toi, quand nous jouerons aux cartes, un vide se sera installé. Ce ne sera pas nécessaire de regarder les étoiles briller pour que tous deux vous soyez dans nos pensées.
Il nous reste une chose à espérer de cette satanée maladie, soyons-en vite débarrassés.
Bisous à vous tous. Je veux croire que vous me les renvoyez. Depuis le 12 mars, je n’ai ni expédié, ni récupéré."
Bernadette