Depuis quelques jours, on recommence à voir dans la presse des articles concernant les cours de religion, les cours de morale, les cours de rien, etc...
Une fois de plus, dans ce ministère de première importance, on se rend compte que l’amélioration importe bien moins que l’innovation.
Déjà, en ce qui concerne sa dénomination !
Au départ, à partir de 1922, ce ministère s’appelait « Ministère de l’Instruction Publique».
En 1969, changement d’appellation : il devient le « Ministère de l’Education Nationale ».
Trente ans plus tard, en 1999, ce ministère passe à la communauté française, (ou à la région Wallonie-Bruxelles ?) sous le nom de « Ministère de l’enseignement », pour changer après 10 ans en « Ministère de l’Enseignement Obligatoire ».
Ces continuels remaniements d’appellation n’auraient, eux, que peu d’importance s’ils n’étaient le reflet de modifications perpétuelles, de nouvelles "méthodes" ou "stratégies", car les innovateurs se bousculent au portillon !
On aura beau leur donner des noms tels qu’évolution, réformations ou rénovation, il ne s’agira finalement chaque fois que de bouleversements pour les gosses.
Résultat ?
Selon la dernière enquête PISA qui publie les « performances » des systèmes éducatifs de 32 pays européens, voici ci-dessous le classement des écoles de nos trois communautés.
Matière |
Communauté
Flamande
|
Communauté
Germanophone
|
Communauté
Française
|
Mathématiques |
4ème/32 |
11ème/32 |
22ème/32 |
Lecture |
5ème/32 |
13ème/32 |
15ème/32 |
Sciences |
9ème/32 |
13ème/32 |
26ème/32 |
Cette comparaison ne tient compte que de trois branches : les mathématiques, la lecture et les sciences. Elle ne tient malheureusement pas compte de l’orthographe.
Mais un petit tour sur Facebook peut quand même donner une idée suffisamment précise du niveau général dans cette branche.
Mais pour en revenir aux changements d’appellation du ministère qui s’occupe du développement des neurones de nos potaches, n’est-il pas regrettable que cette appellation ne soit pas restée le « Ministère de l’Education Nationale » comme dans les années 70, 80 et 90 ?
Ce mot à lui seul, « Education », ne reflète-il pas bien mieux que n’importe lequel, ce que l’on est en droit d’attendre, des institutions auxquelles nous confions notre progéniture.
Ce mot à lui seul, Education, tombé semble-t-il en désuétude, sous-entendait, antan discipline, respect, politesse et devoirs... Mais cela, c’était il y a bien longtemps, avant mai 68.
A ce jour, il serait révélateur de demander à des gosses de 8 à 10 ans de définir ces notions qui semblent maintenant devenues obsolètes : Education, Discipline et Politesse, qu’ils risquent d’ailleurs d’écrire, éducaçion, disipline et politèçe !
Quant à leurs devoirs, s’il existe bien une déclaration des droits de l’enfant qui couvre plus de deux pages A4, on ne trouve pas la moindre ligne officielle en ce qui concerne leurs devoirs !
Peut-on dès lors vraiment leur jeter la pierre?
Jo