Une brève de l'ami Jo : "C'était mieux avant!"
"C'était mieux avant" est finalement devenu un leitmotiv, un poncif même, réservé aux réacs "multigénaires" mélancoliques et insatisfaits. Mais pourtant !
Au cours d'une promenade en ce magnifique dimanche de Toussaint dans ce joli petit chemin d'Inzeri au bas du village (voir photo - cliquez pour agrandir), le fait d'apercevoir les derniers champignons de la saison a suffit pour faire resurgir en moi des souvenirs relatifs à ces plaisirs d'autrefois, si différents de ceux dont on se contente aujourd'hui...
Je parle des plaisirs (et des cadeaux) que nous offrait et continue à nous offrir la nature tout au long de l'année et qui, en plus, participent à l'économie du ménage...
Au printemps, ça commençait par la cueillette des chicorées des prés dans les prairies Il fallait les cueillir toutes petites, les grandes étaient juste bonnes pour nourrir les lapins (et sous les bouses de vaches séchées, elles étaient bien plus blanches, donc bien plus tendres).
Celui qui n'a pas dégusté une bonne salade des prés fraîchement coupée et servie avec des petits lardons, ne se doute pas de ce qu'il a perdu.
Puis venait le temps des myrtilles, des mûres et des framboises sauvages avec lesquelles on faisait de grandes tartes et des réserves de confitures maison qui n'avaient vraiment rien à voir avec ce que l'on nous sert à présent aux petits déjeuners dans les hôtels, sorte de gélatine parfumée qui n'a de confiture que le nom, comme me le faisait remarquer dernièrement un ami féru de toutes ces choses, qui se reconnaîtra sûrement ici.
Suivaient les récoltes des noisettes et châtaignes en même temps que la cueillette des champignons et la chasse aux escargots. Il y avait aussi la chasse aux grenouilles, mais ça, c'est pas permis...
Venait enfin (après les premières gelées), la cueillette des prunelles sauvages qui allaient servir à faire les quelques bouteilles d'alcool que l'on allait déguster toute l'année.
D'aucuns allaient aussi récolter les fleurs de tilleul et autres plantes pour en faire de la tisane...
Tout ça, on le trouvait (et on le trouve toujours) au cours de promenades, gratis, et sans engrais.
Bien sûr, maintenant on a en plus le plaisir de surfer sur internet, de jouer sur sa tablette, ou de consulter le blog de Wellin sur son PC. Mais je dis bien en plus, surtout pas à la place, car le plaisir de trouver une "belle tache" de myrtilles dans un bois, ou un beau "rond de sorcière" de champignons dans une prairie ou en forêt, ce sont aussi des plaisirs qui n'ont pas vieillis, et qui suscitent des émotions rares qui soutiennent la comparaison avec ce que nous offre la technologie actuelle.
Jo