Vous trouverez ci-dessous le discours prononcé ce vendredi après-midi par le Bourgmestre lors de l'inauguration de l'Hôtel de Ville après rénovation complète . Il y évoque notamment l'historique de ces travaux et les malheureux événements qui y ont conduit...
A noter qu'une journée porte ouverte pour le grand public aura lieu ce samedi 30 octobre de 9h à 13h00. Bienvenue à toutes et tous...
TV Lux a également consacré un reportage à cet événement. Je vous invite à le visionner en cliquant ici.
Discours de Benoît Closson :
"C’est avec grand plaisir que nous inaugurons cet après-midi l’hôtel de ville de Wellin entièrement rénové.
Nous l’avons quitté précipitamment le 13 septembre 2016, voilà déjà 5 ans ! Rappelez-vous, lors de l’hydrofugation de la façade ouest, le parement en pierres naturelles a failli littéralement s’effondrer sur la voie publique. Nous avons évité le drame de justesse, grâce à la présence d’un échafaudage qui ceinturait l’ensemble de l’édifice et qui a retenu le mur qui se laissait aller.
Même quand on est dans l’opposition comme je l’étais à ce moment-là, on ne souhaite pas à la majorité en place de vivre un tel moment de crise qui a été géré correctement par la Bourgmestre de l’époque Anne BUGHIN, avec le soutien unanime de toutes les forces politiques et de l’administration communale.
Après plusieurs expertises, il est apparu que les causes étaient à trouver dans la mise en œuvre au moment de la construction. Les matériaux utilisés à l’époque et qui reliaient le mur de parement à la structure du bâtiment se sont érodés au fil du temps, laissant ainsi le mur de parement sans lien avec la structure du bâtiment. Une bonne centaine d’années plus tard, aves les vibrations des outils utilisés à l’occasion de l’hydrofugation du mur, les lois de la physique ont fait leur office… on connait maintenant la suite… et le pire a fort heureusement été évité.
Les employés communaux ont été contraints de quitter l’édifice de manière précipitée et un plan de secours a été trouvé assez rapidement.L’ancienne gendarmerie de Wellin était alors
mise en vente par la Régie des Bâtiments. Il faut savoir que cet immeuble avait été relié à la fibre optique quelques années auparavant lorsqu’il était occupé par le CPAS. Cet équipement a permis de déménager dans cet endroit et, très rapidement, de connecter tout le réseau informatique et téléphonique au serveur communal, grâce à la fibre optique préexistante que j’avais fait installer quand j’étais président du CPAS.
Nous devons remercier les agents communaux qui ont donné de leur personne assurant eux-mêmes le déménagement de leur bureau et de leurs dossiers, tout en prenant des mesures de précaution pour ne pas se mettre en danger vu les menaces d’effondrement de l’hôtel de ville. Il me revient que certains agents se sont même découverts des talents de peintre en bâtiment pour rendre leur lieu de secours accueillant, encore merci à eux !
Cette solution, qui devait être provisoire, a quand même duré 5 ans. Nous devons donc aussi remercier la Régie des Bâtiments pour sa patience. Dès les premiers jours de mon arrivée au mayorat, en décembre 2018, nous avons contacté l’administrateur général de la régie des Bâtiment pour prolonger notre occupation qui avait été négociée par le précédent collège et qui devait se terminer quelques semaines plus tard. Nous avons donc pu retarder ainsi la mise en vente de l’ancienne gendarmerie. Ceci a permis d’éviter que l’administration communale ne devienne SDF.
Revenons brièvement à l’historique des travaux.
Sous la précédente législature, après expertise et contre-expertises, la Commune a pu enfin reprendre possession de l’édifice, non pas pour l’occuper, mais pour saisir l’opportunité de ces désagréments pour moderniser cet immeuble plus que centenaire.
Il fallait d’abord assurer la réparation du mur de parement, puis sa stabilité et sa consolidation en reliant les parements en pierres à la structure, puis son hydrofugation afin d’en assurer son étanchéité.
En parallèle à ce processus, le précédent collège a proposé au Conseil communal qui l’a accepté à l’unanimité, de moderniser et de recomposer totalement l’intérieur de l’hôtel de ville. Le bureau d’architecture Nove a été mandaté et a proposé la solution qui nous découvrons aujourd’hui. Dans quelques instants, l’architecte Anthony TOMA exposera ses choix. Je vous avoue que j’adore !
Même si nous regrettons tous le bel escalier en chêne et le bruit des craquements du sol sous nos pas, reconnaissons qu’un ascenseur était indispensable pour permettre aux moins valides d’accéder à tous les locaux de l’hôtel de ville, en ce compris à la salle du Conseil communal qui est le lieu symbolique de notre démocratie locale. L’objectif de la restauration est aussi de maximiser l’utilisation de la volumétrie. Auparavant, l’ancien hôtel de ville se déployait sur 4 niveaux (dont le grenier). Actuellement, il se déploie sur 6 niveaux. Vous imaginez donc le gain de place et de bureaux ! Il a donc bien fallu sacrifier notre bel escalier en chêne, c’est un choix que le Conseil communal a assumé à l’unanimité.
Les travaux intérieurs ont été divisés en plusieurs lots.
Le gros œuvre a été attribué à l’entreprise Balfroid, par ailleurs implantée sur le Parc d’Activité de Wellin-Halma. Cette entreprise locale rayonne bien au-delà de notre commune et j’affirme que sa bonne réputation est méritée ! Elle a œuvré d’arrache-pied pour tenir ses engagements et le timing, en assurant un travail de belle qualité. J’ai pu aussi me rendre compte de la fierté tant du patron, Damien BALFROID que de ses ouvriers d’exercer dans l’hôtel de ville de leur commune. Lors des réunions de chantier, on sentait leur motivation au travail bien fait. Il faut dire que l’Echevin des travaux, Thierry DENONCIN, était à leur trousse. L’hôtel de ville de Wellin, c’est un peu son bébé, sa fierté. Merci Thierry pour ton implication dans le suivi de ce magnifique chantier, assisté efficacement de notre chef du Service technique communal, Jean-François GEUDEVERT.
Remercions aussi la menuiserie COLSON qui a notamment monté les portes, ainsi que le très beau parquet en chêne de la salle du Conseil communal dans laquelle nous nous trouvons en ce moment.Je me dois de citer aussi l’entreprise HENNEAUX qui a assuré l’électrici
é et l’éclairage, ainsi que STP Dimanche qui a procédé à l’installation du système de chauffage et de ventilation. Quant à l’ascenseur, c’est l’entreprise KONE qui en a assuré le montage. Le magnifique mobilier a été commandé à l’entreprise JACLI.
Certains ici présents ont été témoins que le Bourgmestre, sous ses allures d’homme calme, peut aussi s’emporter et se montrer fort impatient quand il s’agit de montrer ses convictions et d’arriver à ses fins… Ils et elles se rappellerons d’un 18 juin 2021. Non, ce n’était pas l’appel du 18 juin, mais le jour officiel de la réception provisoire des travaux. Et ce jour-là, le chantier était un véritable capharnaüm. Un chantier rempli de saletés, de déchets divers, de poussières, les peintures restant à faire, idem pour le chauffage, les menuiseries intérieures, le parquet, le réseau informatique, le câblage, et j’en passe et des
meilleurs. Plus personne ne croyait au déménagement de l’administration fixée 10 jours plus tard. Pourtant, ce jour-là, tous réunis dans le lieu qui allait devenir par la suite mon bureau, entouré d’une dizaine de personnes - il y avait l’architecte, l’échevin des travaux, l’agent technique en chef, la responsable communale des marchés publics, tous les corps de métier et aussi Madame VELLANDE qui représentait la Région Wallonne qui subsidie le chantier. J’ai ressenti que tous m’ont pris pour un fou furieux lorsque j’ai martelé avec force : j’exige que l’on tienne le planning, on ne reportera pas la réception provisoire, Je ne veux plus aucun report et on déménagera dans 10 jours comme prévu. A peine fini ma phrase, je vous avoue que lorsque j’ai croisé les regards pas très sympathiques de tout ce beau monde, je me suis senti très très seul. Plus personne n’y croyait et tous ont essayé de me convaincre de postposer le déménagement… Mais manifestement, personne n’est parvenu à m’infléchir.
Vous voulez connaître la suite de l’histoire ? A partir de ce jour-là, les corps de métier ont mis le paquet, certains travaillant le samedi et même le dimanche pour le nettoyage de fin de chantier. Résultat : on déménageait le 28 juin ! Il faut dire que la convention d’occupation avec la Régie des bâtiments expirait 2 jours plus tard… In extremis donc ! Quel soulagement ! Je vous en serai toutes et tous éternellement reconnaissant. Merci, merci, merci !
Je ne citerai pas de chiffres aujourd’hui, car les comptes ne sont pas encore clôturés. Je tiens cependant à dire que sans l’aide de la Région Wallonne dans le cadre du Plan d’Investissement Communal, il n’aurait pas été imaginable d’entreprendre des travaux aussi ambitieux. Le seul montant que je peux vous citer avec certitude, c’est celui du coût total de la construction initiale de l’hôtel de ville de Wellin. Si j’en crois le magnifique ouvrage dont je vous recommande la lecture, « Wellin, charmes de jadis et d’aujourd’hui », écrit par Francis LAROCHE et publié aux édition Weyrich, tenez-vous bien, le montant total des
travaux de construction à la réception définitive du 28 novembre 1891 – il y a tout juste 130 ans – était de 65.092 francs ou… 1.613,59 €… Je rassure Monsieur BALFROID, nous n’allons pas lui demander de s’aligner sur ce prix…
Nous voici enfin dans les lieux totalement et magnifiquement restaurés. Hier soir, se tenait le tout premier Conseil communal après 5 ans de délocalisation à la Maison des Associations. Quel plaisir de s’y retrouver dans un endroit où nous n’avons pas non plus lésiné sur la qualité du mobilier.
Les agents communaux ne vous diront pas le contraire. Il s’agit d’espaces de travail agréables. Cela fait aussi partie du bien être au travail et cela renforce aussi la qualité du service public.
Le service au public, aux citoyens de notre belle Commune, c’est, en définitive, un objectif fondamental qui doit guider nos décisions et nos actions. Cet hôtel de ville rénové rencontre cet objectif. C’est la maison communale que tous les citoyens, pour une raison ou une autre, sont amenés à fréquenter, tantôt pour un permis de conduire, une carte d’identité, une déclaration de naissance, un mariage, etc…
Demain matin, les citoyens wellinois sont invités à une journée portes ouvertes et ils auront l’occasion de venir se rendre compte par eux-mêmes.
J’avais encore plein de choses à vous dire, mais le temps passe et nous ne sommes pas là pour entendre un long discours. Je vais donner la parole au député Philippe COURARD qui représente le Ministre des pouvoir locaux. Ensuite, la parole sera donnée à l’architecte Antony TOMA du bureau NOVE. Je reprendrai ensuite la parole pour conclure très brièvement.
Je vous remercie déjà pour votre attention."
Benoît Closson, Bourgmestre