Vous êtes-vous déjà mis à la place de l’un ou l’autre de ceux qui décident pour nous ?
Nous venons d’avoir coup sur coup deux exemples, de ceux qui donnent à réfléchir.
Le premier est celui du bourgmestre de Bruxelles, quand il a fallu choisir entre permettre ou non le feu d’artifice du nouvel an et du rassemblement sur la Grand-Place.
Quoi qu’il fasse, il savait qu’il allait être critiqué. Mais ce n’était pas le problème, car un décideur, politicien de surcroît, sait que quoiqu’il décide, il sera toujours critiqué par une partie de la population. Il en a toujours été ainsi et il n’y a aucune raison que cela change.
Dans des circonstances normales, ces critiques n’interviennent que pour peu de chose dans la décision d’un décideur, sûr de lui, sauf en politique bien sûr où la décision sera fonction de l’importance de cette critique, et de son influence sur les prochaines élections.
Mais quand, comme à Bruxelles le jour du réveillon, il y a risque de mort d’hommes, il en va tout autrement. Car ici entraient en compte des vies humaines.
Et dans ce cas, il y avait peu d’alternative.
Et ceci m’amène à mon deuxième exemple, la fourniture d’armes par la Belgique (surtout la Wallonie) à l’Arabie Saoudite !
Cette fois, ce sont des gros sous qui sont en question, pas des vies humaines (ou du moins, pas les nôtres).
On parle ici de contrats qui dépassent allègrement les quatre milliards d’euros,
Alors, du coup, on calcule pour convertir cette manne céleste en postes de travail pour une région wallonne qui en a bien besoin !
Puis, second reflex, on devrait se sentir honteux de vendre du matériel létal à des gens qui….
Oui mais des gens qui quoi ???
Qui, tout simplement, en cas de refus de fourniture de notre part, nous obligeraient à acheter notre pétrole ailleurs et plus cher ?
Et surtout qui nous obligeraient à soumettre des centaines de ménages wallons aux affres du chômage ?
Et tout cela sans que le but de priver « ces gens-là » d’armement, car ils n’auraient vraiment pas la moindre difficulté pour trouver, à la minute, des autres fournisseurs qui déjà se pressent au portillon ! (sauf en cas d’un accord inter-européen, mais, s.v.p, restons pieds sur terre) !
Mais ne nous berçons pas de douces illusions, car de toute façon, tôt ou tard, ceux que nous qualifions aujourd’hui «d’inconvenables» (soyons quand même prudent dans notre vocabulaire!), pourraient devenir soudainement nos amis, comme cela se voit de plus en plus souvent au gré des alliances qui se font et se défont sous l’égide du tout grand capital.
A suivre...
Jo