Reportage de TV Lux à propos du "PCA Gilson" : réaction de Mr Philippe Hérion... (18/05/2015)
Monsieur L’Echevin,
Lors du dernier conseil communal traitant du PCA, Monsieur L'Échevin de l’urbanisme m’a agressé une première fois en public, or chacun sait que les spectateurs sont tenus au silence lors des séances publiques. Il m’était donc impossible de répondre
Mais, cette fois, et même si ce coup de gueule est « co-signé », je ne peux m’empêcher de reconnaître votre prose Monsieur l'Échevin, puisqu’elle reprend mot pour mot votre intervention au CC et puisque vous m’attaquez nommément une fois de plus, permettez-moi de vous dire clairement le fond de ma pensée.
Je ne fais aucune désinformation, Monsieur l'Échevin, j’ai réagi avec ma sensibilité suite à l’écoute de ce reportage erroné et tronqué !
Vous sortez, peu habilement, - vous le concéderez ! , vos deux interventions du contexte général mais c’est bien lui qui pose problème, car il donne à penser que la commune est porteuse d’un projet sur le site et qu’elle a choisi un vague sous-traitant pour réaliser le dit projet.
Je n’ai jamais critiqué vos interventions, et sortir votre texte en occultant toutes les omissions du reportage est intellectuellement malhonnête ! Je critique haut et fort la teneur de celui-ci, pas vos interventions.
Je reprends à mon tour mot pour mot son contenu :
« En 2011, les établissements Gilson déposent le bilan ! Après la faillite et l’abandon des infrastructures, nul sait ce qu’il adviendra du site, la commune émet toutefois le souhait de ne pas l’exproprier, et deux ans plus tard de le réaménager pour y créer un nouveau quartier » !
Voilà ce que Jean Pierre Gilson pense de cette entrée en matière :
« En parlant de "meubles Gilson"... Certains trouveront déplorable que, dans le reportage de TVLux - pour la petite histoire et par souci d'objectivité - personne n'ait pensé à préciser (ou plutôt à faire préciser), que la faillite fut causée par la gestion désastreuse des repreneurs de la fabrique de meubles wellinoise, sans que la responsabilité des premiers propriétaires ne soit engagée en aucune façon. Ces repreneurs avaient d'ailleurs tenu à conserver un "nom" qui, justement, était, depuis 65 ans, synonyme d'une marque de confiance et de prestige (pour Wellin aussi). Ce "détail" - qui n'en est un que pour ceux qui ne se sentent pas concernés - revêt une toute autre importance - légitime - d'abord pour la famille, mais aussi pour tous les collaborateurs fidèles qui travaillèrent à la bonne marche de l'entreprise depuis sa création, en 1945, par Jules Gilson. Voilà. Pécher par omission, c'est (un peu ?) pécher, aussi. Bref, je ne pouvais pas garder cette amertume rien que pour moi, même si celle-ci n'a rien à voir avec les querelles de clocher qui agitent aujourd'hui, à tort ou à raison, de bien houleux débats autour du devenir du site, voire du centre de Wellin »
Pour la seconde partie de la phrase c’est tout aussi explicite et tout aussi erroné ; la commune n’est porteuse d’aucun projet et n’ambitionne pas de créer un nouveau quartier, la commune veut définir un cadre!
Viennent ensuite les interventions de Madame la Bourgmestre et de Dominique Pajot qui sont tout à fait correctes et sur lesquelles je ne me suis d’ailleurs pas exprimé et puis nous retombons dans ce que j’appelle « la science fiction » : « Pour la réalisation des travaux, la commune a fait appel à un promoteur privé de la localité, celui-ci sera tenu de respecter les plans fixés par le PCA ».
Voilà précisément les points qui posent problème Mr l'Échevin et vous le savez fort bien.
C’est facile de se réfugier derrière des journalistes que vous ne maîtriseriez pas et qui sont libres d’écrire n’importe quoi.
Il m’est arrivé de nombreuses fois de participer à des interviews, les journalistes sont à l’écoute et essaient de faire leur travail le plus correctement, le plus complètement et le plus objectivement possible. Vous étiez le référent en tant qu’Échevin de l’Urbanisme, c’est vous qui avez communiqué l’information et manifestement, celle que vous avez donnée est incomplète et parfois erronée.
L’occasion vous était pourtant offerte, avant d’accepter ce reportage sur le site, de convier le propriétaire promoteur, (faute de lui demander l’autorisation), et de présenter la réalité de ce que devrait être ce projet : un partenariat public-privé ! Dans la foulée, vous auriez renoué ainsi un véritable dialogue constructif avec les intervenants et au lieu de cela, nous ne pouvons constater que le résultat final désastreux.
Je vous rappelle, Monsieur l'Échevin, que l’entreprise Balfroid-Magnée est (après le Home de Chanly) un des plus gros pourvoyeurs d’emplois de notre commune, en tant que mandataire communal, cela ne mérite- t-’il pas qu’on traite sa direction avec un peu plus de considération et de respect ? Vous vous devez d’y être attentif !
Vous critiquez le blog de Wellin et vous mettez en doute sa neutralité. Pour ma part je félicite Philippe Alexandre pour son indépendance et son objectivité. Je le remercie surtout de nous donner un outil d’expression qui nous permet d’interpeller les gens qui nous gouvernent ; nous sommes en démocratie, Monsieur l'Échevin, pas dans une république bananière, chacun a le droit de s’exprimer et je me réjouis que la dernière polémique vous ait obligé à revenir en arrière sur les critères que vous souhaitiez faire adopter par le conseil communal dans le cadre du PCA, et qui étaient inacceptables ; cela aurait eu comme effet de rendre irréalisables la plupart des projets envisagés.
Je reprends ces amendements que vous avez fort habilement donnés en préambule du conseil communal pour déminer la situation, non sans regretter publiquement qu’il y ait eu un débat citoyen avant le conseil communal , ce qui est quand même ahurissant !
Amendement 1 :
Page3: Options d'aménagement.
§2: remplacer le "est affectée" par "pourra" être affectée
§3:remplacer « doit être destinée » par "pourra" être destinée »
Amendement 2:
Page19: Prescriptions urbanistiques et architecturales.
1.2 Mixité des fonctions : Remplacer - §1:Un minimum de 5% des superficies est affecté à des commerces ,..... par: Une partie des superficies construites pourra être affectée •§2:Un minimum de 20% de la superficie des logements sont affectés à une résidence service...par: Une partie de la superficie des logements pourra être affectée...
Amendement 3 :
Retrait de l’axe de mobilité douce nord-sud et est-ouest qui avait fait débat depuis la première réunion d'information.
Ça change quand même fondamentalement les choses ! Merci au débat citoyen et merci surtout à la clairvoyance et à l’écoute bienveillante de certains de nos élus !!!
Vous continuez votre intervention en semant le doute et en laissant croire que j’aurais un objectif caché qui me pousserait à mener une campagne de désinformation.
Je vous l’ai déjà dit clairement en CCAT, et je l’écris noir sur blanc aujourd’hui ! Je n’ai aucun lien contractuel avec l’entreprise Balfroid. Monsieur Balfroid a sa société, et je suis gérant de la mienne dont je détiens 100% des parts. Il n’y a aucun contrat qui lie nos deux sociétés et je ne suis pas partie prenante dans le financement de l’opération de réhabilitation du site Gilson.
Je collabore avec Monsieur Balfroid depuis presque 20 ans, celui-ci m’accorde sa confiance, et je l’en remercie. Il m’a demandé de l’assister lors des réunions de concertation avec la commune, ce que je fais bien volontiers. Sans doute estime- t-il que mes 20 années d’expérience dans le domaine de la construction et mes six années passées à la place que vous occupez actuellement au sein de la commune peuvent lui être utiles.
Je ne suis pas un riverain du site, ni un parent direct d’un riverain, ni un investisseur impliqué.
Je réaffirme également ici que dans la mesure où tous les permis déposés doivent être traités et approuvés par le Collège et par la CCAT, et qu’il s’inscriront inévitablement dans les lignes tracées dans le document de base rédigé par IMPACT, la mise en place effective d’un PCA est une ineptie ! Il sera contraignant inutilement et nous fermera peut-être à des opportunités qui pourraient voir le jour dans 5 ou 10 ans.
Les investissements en jeux sont énormes pour une société de la taille de l’entreprise Balfroid-Magnée, et croyez bien que Monsieur Balfroid est sensible à l’idée que ce projet soit beau, convivial, agréable et qu’il rencontre l’assentiment des riverains et des wellinois. Ce n’est que comme cela qu’il sera vendable et qu’il pourra peut-être, in fine, générer une rentabilité, ce qui est encore loin d’être le cas aujourd’hui.
Je ne vois pas en quoi vous seriez le garde fou contre les délires du « marché », comme vous dites. Le « marché » ici c’est un entrepreneur local qui fait vivre 50 familles wellinoises et qui a à cœur de réaliser un beau projet. Ce n’est pas lui qui veut figer un cadre réglementaire impossible à tenir et maintenir un chemin de promenade traversant les propriétés riveraines du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest au risque de les exproprier, car c’est bien ce texte là qui était proposé à l’adoption du conseil communal avant d’être amendé grâce au débat précédant la décision.
Plus généralement, et avant de conclure, j’estime avoir le droit d’avoir une opinion qui n’est pas la vôtre et de l’exprimer sans que cela ne génère de véritables tragédies. Faire de la politique c’est aussi accepter le débat et pouvoir changer son fusil d’épaule quand la situation évolue. La commune est aujourd’hui face à un investisseur qui a le même objectif qu’elle, plus devant une situation chaotique où il fallait mettre en place un cadre pour éviter les débordements.
Je vais terminer cette mise au point nécessaire en formant le vœu qu’un véritable dialogue puisse enfin s’instaurer entre les autorités communales et le propriétaire du site. Qu’on assiste à une démarche constructive de mise en place d’un réel partenariat, public-privé et que l’on puisse sortir de ces tensions stériles et ces règlements de compte personnels qui ne font en rien avancer les choses.
Philippe HERION
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