Une brève de l'ami Jo : "Barakisation"... (10/05/2015)
Suite à une baisse d'audience, "Vivacité Charleroi" a remonté les bretelles de ses journalistes arguant qu'ils devaient employer un langage d'un niveau moins élevé, argumentant qu'avec les "barakis", il fallait employer un langage barakis. !
Et tant pis pour les autres !
Si ça n'est pas du nivellement par le bas ! Difficile de faire mieux.
Déjà, il y a peu, on avait été les témoins d'un tel comportement.
Etant donné que l'on assistait à la baisse du nombre d'élèves qui réussissaient leurs examens de passage, le ministère de l'enseignement décidait de ramener de 12 à 10 la cotte minimum, pour passer d'un niveau à un autre supérieur.
Qui peut croire que ce genre de décision va faire diminuer le nombre de "barakis" incapables de comprendre un langage radiophonique de niveau normal car je ne crois pas qu'il existe une de nos radios qui userait d'un langage à un tel point châtié qu'il en serait incompréhensible à l'écouteur lambda.
A propos du niveau de connaissance du langage, je me rappelle que lors de ma troisième primaire, notre professeur le Frère Michel Marie, avait mis au point un système destiné à nous intéresser et à améliorer notre vocabulaire.
Au début de l'année, notre cher frère nous avait expliqué que plus notre vocabulaire serait étendu, plus nous aurions de chance plus tard de bien gagner notre vie.
Et qu'à notre âge, nous ne connaissions encore que plus ou moins 400 à 500 mots d'une langue qui en comportait pourtant des dizaines de milliers d'autres.
Pour étendre nos connaissances, il nous conseillait bien sur de lire, mais aussi, deux fois par semaine, nous devions venir à l'école, chacun avec un mot que nous avions trouvé dans un livre ou dans un dictionnaire et dont nous ne connaissions pas, ou mal, la signification.
Le frère les écrivait alors au tableau, demandant à la classe, qui en connaissait éventuellement la signification. Ceci, avant de là donner lui-même accompagnée de l'un ou l'autre synonyme.
Dans tous ces mots que nous avions apportés, il en choisissait alors deux ou trois qui devenait les "mots de la semaine" que nous devions tâcher d'employer au cours de nos conversations et pour le lendemain, nous devions présenter une petite rédaction dans laquelle intervenaient les mots en question. S'en était devenu un jeu et donc une bonne façon d'apprendre.
Une preuve que ce système était valable est que je me rappelle encore d'une rédaction dans laquelle devait intervenir les mots échenilloir et protubérance.
Jo
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